Les élèves écoresponsables organisent une semaine de sensibilisation…


Bien conscients des dangers des perturbateurs endocriniens, les élèves écoresponsables ont organisé une semaine de sensibilisation, au cours de laquelle, les apprenants ont rencontré Générations cobayes (action éco-drague), pour une formation spéciale collégiens, lycéens ou étudiants.

Les écoresponsables ont ensuite proposé des solutions à tous ces produits quotidiens contenant des substances nocives. Ils ont inventé, créé, conçu et animé un Escape Game sur ces perturbateurs endocriniens. Les élèves devaient trouver des indices puis résoudre des problèmes afin de sortir, le plus vite possible, des salles.

Visite de l’Escape Game…

 

Ils conduisaient également des ateliers de fabrication de lessive, déodorant, dentifrice. . . sans PE ni plastique.

 

Et, ils ont eu la chance de rencontrer un « nez », un artisan parfumeur, Francesco Maria Betti, venu leur expliquer comment les parfums actuels sont fabriqués à partir de centaines de substances chimiques de synthèse. Il fabrique des parfums, à partir d’essences naturelles, issues de plantes cultivées par des hommes ou fabriquées par la Nature.

 

Francesco Betti a également initié des élèves à la fabrication d’un parfum personnel et sans danger. Ces derniers respirent depuis, avec délice, le délicat parfum de leur création.

 

Les élèves de seconde professionnelle Services aux Personnes ont découvert un travail novateur auprès des personnes âgées. La ressouvenance olfactive permet aux aînés, parfois lourdement diminués, de retrouver le souvenir, à travers les odeurs de la vie passée. L’odorat, premier sens fonctionnant chez le nouveau-né, est aussi le seul à rester vraiment stable la vieillesse venue.

Ainsi l’odorat réveille le souvenir et entraîne une nouvelle pensée.

Ces élèves, peut-être futurs professionnels en EHPAD, seront les nouveau passeurs, expérimentateurs de cette méthode sensorielle.

 

 

À la fin de cette séance, Maëna Allegrini et ÉmelineDalla-Costa , élèves de la filière Service à la personne, ont interviewé Francesco Betti

 

M et E : D’où venez-vous ?

FB. : Je suis né en Italie et plus précisément à Rome. J’ai quitté l’Italie en 2009.

M et E : Par quelles études avez-vous commencé ?

FB. : J’ai débuté mes études dans l’esthétique et pour être un peu plus précis l’esthétique d’intérieur, j’ai commencé dans l’architecture. Et je me suis rendu compte que c’était trop ingénieux. J’ai décidé d’arrêter et de partir dans une autre branche. Je me suis alors écouté, je me suis souvenu de ma première passion.  La photographie est une passion depuis mes 16 ans. J’ai donc travaillé 12 ans dans la mode et ça s’est terminé en 2009 quand j’ai décidé de partir de l’Italie.

M et E : Pourquoi choisir la branche de la parfumerie naturelle?

FB. : Arrivé à Paris, j’ai décidé de me lancer dans quelque chose d’esthétique, de la  beauté et encore dans la créativité, puis j’ai redécouvert une ancienne passion pour le parfum. Par pur hasard j’ai décidé de fabriquer le mien dans lequel j’ai voulu mettre mon histoire (comédien, photographe, esthétique…). J’ai été tellement charmé par ce parfum que j’ai donc décidé de me lancer dans des études, qui m’ont pris trois ans.

M et E : Comme parfumeur, quel est votre objectif ?

FB. : J’ai pour objectif de faire plaisir aux autres. C’est très important pour moi.

M et E : Développer cette passion a-t-il été facile?

FB. : Oui ça a été facile de développer cette passion ; la France est un pays qui utilise énormément de parfums mais malheureusement du parfum chimique.

M et E : Comment sont composés vos parfums?

FB :Je fabrique d’abord grâce à ma personnalité, j’écoute aussi les demandes et sensibilités de mes clients, puis je m’inspire de ce que je vois, des émotions qui me traversent. Par exemple, un de mes parfums est inspiré d’un air extraordinaire de la Traviata, le seul moment où Violeta, qui cache d’ordinaire ses sentiments, chante l’amour, parle avec sincérité.

M et E : En moyenne combien de temps faut-il pour fabriquer un parfum?

FB. : Contrairement à une industrie de parfum qui met en moyenne 5 min pour le fabriquer avec plus de 250 substances chimiques, le parfumeur authentique que je suis met 30 ingrédients de produits naturels. Un parfumeur naturel met en moyenne 1 an de création (mélange d’odeurs, essais, améliorations) puis 2 mois de fabrication.
De plus, j’ai une vision d’ensemble tournée vers l’artisanat local d’excellence. Mes parfums sont proposés dans un petit sac en lin fait par une artisane, ainsi pour respecter la terre (éviter le plastique etc.. ) mais aussi pour l’esthétique car il est simple et élégant. Mon but aussi était de supprimer tout ce qui est industriel.

M et E : Un parfum a-t-il eu un plus grand succès qu’un autre ?

FB. : (Avec un grand oui puis un sourire qui ne trompe pas) Oui c’est mon premier parfum qui fut un grand succès sous le nom de  » Audace d’un sourire » sous l’odeur boisé aromatique. Puis le deuxième qui ne s’arrête plus sous le nom de  » 7ème Rosée » avec une odeur d’amande amère, la rose et la vanille font succomber tous mes clients.

Monsieur Fancesco Maria Betti, nous a regardées avec un sourire qui ne trompe pas, des yeux qui brillent, nous remerciant ravi de ce séjour à Naves, de la  gentillesse des élèves.

 

A l’issue de cette semaine de sensibilisation,  les élèves et leur professeure ont témoigné de leur projet, au cours d’une interview sur Bram FM, radio locale de Tulle ( https://bramfm.com ).

 

Cette semaine ne serait pas sans le travail, l’altruisme, l’organisation, la patience et le nettoyage perpétuel de tous nos écoresponsables, que nous félicitons activement. Ils sont déjà des acteurs éveillés de notre avenir. . .