Article 2nd GT
Bonjour, je m’appelle Elisa, je suis éléve en 2GT. Suite à la lecture du livre « Les mangues resteront vertes », nous avons rencontré l’auteur Christophe Léon. Après cette rencontre, notre professeure de Français, Mme Maisonnas, nous a demandé de rédiger un article qui présente ce livre et qui présente l’auteur.
Avant cette rencontre, nous avons préparé en classe des questions.
Le jour où Christophe Léon est venu dans notre lycée, avec une amie, nous sommes allées le chercher en bas du lycée pour le guider jusqu’à la salle. Pendant qu’on marchait, on a commencé à parler et il nous a demandé des choses sur notre lycée.
Une fois, dans la salle éco-délégués, il a commencé à nous parler de lui.
Christophe Léon est né à Alger, il a 57 ans aujourd’hui. Avant d’être écrivain, il était d’abord joueur de tennis, après professeur de tennis, après il a été prothésiste, et maintenant il est auteur et père au foyer. Il est père de 4 enfants, il a été marié 2 fois.
Il est devenu écrivain à partir de 35 ans. Avant tout ça, il détestait lire, il n’aimait pas ça, puis à vrai dire il n’avait pas tellement le temps. Il y a deux raisons qui nous montrent comment il a commencé à écrire d’un jour à l’autre. D’abord, c’est grâce à sa nouvelle femme, qui lui a ouvert les yeux sur le monde, dans le monde dans lequel on vit, ce qui nous entoure. Elle a réussi à changer l’état d’esprit de Christophe Léon. Avant de rencontrer sa nouvelle femme, il avait déjà 2 enfants, il ne vivait que pour gagner de l’argent. Il ne prenait pas du temps pour ses enfants, il ne s’en occupait pas, il n’était pas là pour eux. Il croyait que l’argent faisait son bonheur et le bonheur de ses enfants, mais aujourd’hui grâce à sa nouvelle femme il a réalisé que ses enfants avaient besoin d’un père, ils avaient besoin d’affection paternelle. Christophe Léon remercie et est très reconnaissant du changement qu’a fait sa femme. En aucun cas, il ne voudrait revenir en arrière, il ne savait pas de quoi était fait ce monde, et toutes les injustices qui se produisent.
La deuxième raison pour laquelle Christophe Léon a commencé à écrire, c’est quand il a eu son accident et qu’il a été bloqué au lit chez lui, pendant un certain moment. Il s’ennuyait beaucoup et ne savait quoi faire en ne pouvant plus bouger. Un jour, un ami est venu lui rendre visite, en lui apportant un livre d’André Gide. Au début Christophe Léon trouvait ça débile, en plus il n’aimait pas lire. Mais il s’est dit que ça pourrait l’occuper, puis il a ouvert le livre et a commencé à lire les premières pages. Par chance, ce livre lui a boucoup plu, il s’est plongé dans ce livre et n’a plus jamais arrêté de lire. Suite à ça, il a essayé d’écrire, et au contraire de ce qu’il croyait, il avait pas mal d’inspiration en écrivant.
Il ne pensait pas qu’écrire lui ferait un aussi grand bien et lui changerait la vie. Christophe Léon ? Il n’écrit pas pour l’argent et pour attirer les regards, non, il écrit pour se sentir bien, il écrit pour son plaisir à lui, et à lui seul.
Dans ses livres, Christophe Léon utilise des thèmes brûlants, perturbants, mais surtout des thèmes réalistes, qui se sont vraiment produits en inventant les noms des personnages et évidemment les fictions.
A cette rencontre, on lui a posé cette question: « Considérez-vous comme un écrivain engagé? ». Il nous a répondu : « Non, je me considère comme un écrivain désengagé ». ça nous a bien fait rire cette réponse. Ce qu’il voulait dire par « désengagé », c’est qu’il écrit pour montrer, pour dénoncer, pour le plaisir, et pour nous faire ressentir ce qu’il pense. Mais dans ses livres, il ne cherche pas à nous convaincre, juste à nous faire comprendre. Christophe Léon a écrit une quarantaine de romans en l’espace de 10 ans seulement.
Maintenant je vais vous parler du livre que nous avons lu, « Les mangues resteront vertes ».
Odélise n’avait que dix ans, en 1975, lorsqu’on est venu la chercher chez elle, l’emporter loin, la séparer de sa famille, la déraciner de sa terre, la déporter de son île : La Réunion. Ils sont arrivés à trois, deux hommes et une femme. Ils ont déroulé leur discours bien rodé devant ses parents, des cultivateurs pauvres, avec sept enfants à charge. Ils ont sorti un papier et un stylo devant le nez du père et de la mère d’Odélise.. Les parents ne savent ni écrire, ni lire (ils devront utiliser un tampon pour signer en bas de la feuille), ils ne voient pas ce qui y est marqué. A ce moment, le père et la mère signent sans le comprendre l’abandon de leur fille Odélise. Mais ne sachant pas lire, ils ne se doutent pas qu’ils ne reverront jamais plus leur fille.
En quelques minutes, le destin d’Odélise est fait. Comme de nombreux enfants de cette île, elle va être déportée dans des départements désertés.
Ainsi, Odélise, renommée Odile par sa famille d’accueil, vivra désormais dans un village de la Creuse, Saint-Valentin-la-Chavane. Elle y grandira sans amour, sans écoute et sans attention, dans le froid et l’hostilité, se heurtant au racisme, à la bêtise, et la méchanceté des habitants.
Pour rompre sa solitude, survivre au manque des siens, ouvrir son coeur, se souvenir de la chaleur de son île, elle s’inventera un double qu’elle nommera Zeïla. Mais, l’imagination ne suffit pas toujours à rendre la vie meilleure. . . D’ailleurs, le jour de la rencontre, Ch Léon nous a dit que beaucoup de ces enfants arrachés à leurs familles avaient fini par se suicider, incapables de vivre heureux avec ces failles.
Dans ce livre, on se dit que ce n’est qu’un livre, de l’imagination.. Mais non, il faut bien se dire et revenir à l’existence, que dans la vie ces choses-là existent bien. C’est de la tristesse, de la colère qui montent en nous, quand on sait ce dont sont capables les humains. C’est injuste d’enlever une petite fille à sa famille, de l’obliger à tout laisser derrière sans jamais revoir tout ça. C’est une honte, ce n’est pas humain de faire tout ça.
Pour moi, Christophe Léon a entierement réussi à me faire passer le message et je pense que je ne suis pas la seule à avoir ressenti les mêmes choses.
Suite à ce roman que j’ai beaucoup apprecié, alors qu’avant je n’aimais pas spécialement lire, j’ai décidé de m’acheter un autre livre de Christophe Léon, chose que je n’ai jamais faite volontairement ; d’ordinaire, quand j’achète un livre c’est parce qu’on me le demande pour le lycée.
Elisa Flottes
article 1ère STAV
Nous, élèves de première STAV, avons rencontré le romancier et dramaturge Christophe LEON, qui a écrit de nombreux livres comme « Pense bête », « Silence, on irradie ». . .
Pour préparer au mieux cette rencontre, notre professeure de lettres, Mme MAISONNAS, nous a donné quelques exemplaires de ses livres pour que nous puissions découvrir le travail de cet auteur de talent, nous en avons lus au moins trois ou quatre chacun, cela dépend des envies et des humeurs mais nous en avons tous lu au moins un. Nous avons ainsi pu découvrir son travail et apprendre sa façon de penser.
Il a une manière de penser bien à lui, c’est à dire qu’il dénonce des catastrophes naturelles qui ont eu lieu dans le passé, comme par exemple dans le livre « Silence, on irradie » qui parle de l’explosion d’une centrale nucléaire, ou encore « Bleu toxic » qui, quant à lui parle d’apparitions étranges de maladies à cause des déversements toxiques d’une usine de chimie. Mais en classe nous avons également lu la nouvelle « Ella », cette histoire est de loin celle qui m’a fait le plus réagir. C’est l’histoire d’une adolescente qui essaye de réunir tous les habitants de son immeuble, de sa cité, afin de faire des potagers, de verdir le béton et les coeurs. Ella réunit les personnes autour d’un même but.
Mais nous n’avons pas seulement lu les livre de Christophe LEON, on a trouvé le moyen de les comprendre et de trouver le message qui était caché à travers ces nombreuses pages.
Lors de la rencontre, le Vendredi 17 Février, nous lui avons posé différentes questions que nous avions préalablement préparées le lundi. Mais tout d’abord il a posé une question à l’ensemble de la classe. Cette dernière était « Si vous deviez écrire un livre sur vous avec un seul mot-titre, de quel mot s’agirait-il ?» Nous avons tous cherché, mais seulement quelques personnes ont répondu, et le résultat a été plutôt pas mal, nous avons même eu le droit à un débat sur la chasse.
Puis, est venu notre tour de lui poser nos questions, premièrement, à la question « D’où vient votre inspiration ? » sa réponse a été « L’inspiration n’existe pas, mais elle peut être remplacée par le mot curiosité ». Deuxièmement, sa réponse à « Y a-t-il une morale à la fin de chacune de vos histoires » fut « La morale a une connotation orientée, je ne fais pas de morale mais de la démagogie, c’est à dire que j’essaye que les autres soient d’accord avec moi ».
Suite à cet interview, si l’on peut appeler cet échange comme ça, nous avions la possibilité d’acheter et de faire dédicacer les livres proposés.
Nous pouvons donc dire que M. LEON sait capter la parole, car nous avons plus écouté que parlé, mais cela n’a en aucun cas empêché la rencontre très instructive à mon goût. J’ai beaucoup appris ; écouter quelqu’un de plus âgé que nous nous aide beaucoup, si on écoute, à apprendre ce qu’il s’est passé avant que nous ne venions au monde, et pour la culture générale, c’est un très bon point.
Morgane Gomichon
Christophe Léon ne se présente pas comme un intellectuel, car « l’intellectuel » est un classement par catégories des hommes, tout le monde peut être écrivain, l’intellectuel n’est qu’un mot.
Il pense que la vie est précieuse et qu’il faut protéger la nature, nous protéger, c’est pour cela qu’il est devenu végétarien et applique ses idées dans son mode de vie. L’engagement n’est pas obligatoire, ça dépend pourquoi on se bat, pour l’égalité entre les femmes et les hommes, les peuples. Je pense que l’engagement est un choix de chacun, peu importe pourquoi on se bat, l’égalité des hommes de couleur, les maladies, la liberté. L’intellectuel n’est pas un guide ou un donneur de morale, il est là pour nous faire cogiter et réagir, nous ouvrir les yeux sur les choses qu’on ne voit pas. Grâce à certains de ces artistes, je vois les choses différemment,tel que la société dans laquelle on vit, la vision des gens autour de moi est différente car nous n’avons pas la même histoire, mais nous avons tous le même but ou presque : réussir dans la vie et réaliser ses rêves.
Shelyane Ciette-Jocolas